Messieurs les Présidents, Mesdames et Messieurs les Maires, Chers collègues,
Au cours de la précédente mandature, les élus des 4 EPCI, GrandSoissons Agglomération et les Communautés de Communes du Canton d’Oulchy-le-Château, Retz-en-Valois et du Val de l’Aisne, avaient concrétisé une idée qui mûrissait depuis plus de 20 ans, celle du Pays du Soissonnais et du Valois, considérant que nous avions un destin commun.
Il n’aura échappé à personne, qu’ensemble nous sommes plus forts et plus audibles. Nos complémentarités nous permettent de voir plus loin, de co-construire un avenir en commun.
Après nous être structuré en interne, ce nouveau mandat qui s’ouvre, sera celui de la structuration de notre espace de vie en commun. De Braine à Ambleny, de Vierzy à Montgobert en passant par Villers-Cotterêt et de Soissons à La Ferté-Milon, notre territoire s’étend sur 166 communes, 1300 km² et 107 000 habitants.
Donner du sens, de la cohérence et une politique commune sera le socle de notre premier chantier. Penser un SCoT à l’échelle du PETR, ce n’est pas simplement retranscrire les directions des 4 EPCI, c’est tracer une route commune, un projet d’aménagement qui tirera profit de nos diversités, de nos chances et de nos forces.
Notre aménagement du territoire sera le fruit d’une réflexion, mais surtout d’une ambition commune pour le Soissonnais et le Valois.
Prioritairement, c’est la définition d’objectifs partagés pour le développement économique et donc l’emploi.
Nous sommes à un moment crucial de l’histoire du développement économique de nos territoires. Nous devons nous intégrer fortement dans le plan de relance inédit mis en place par la région Hauts-de-France et son Président Xavier Bertrand.
Nous aurons aussi à travailler sur la transition énergétique et à mettre en place notre plan climat air energie de territoire.
Gouverner c’est prévoir et anticiper, Ce SCoT de pays a la mission de préparer la résidentialisation de notre économie : logements, services, commerces, agriculture et bien sûr, les futurs parcs d’activités qui feront la richesse de notre territoire.
C’est aussi le respect des équilibres entre les villes, les bourgs et la ruralité.
Toute la problématique d’un SCoT de pays est là : penser à différentes échelles. Des enjeux de la métropolisation à celui du quotidien et des commerces de proximités, voilà des questions auxquelles nous apporterons des réponses.
Le deuxième chantier est celui de notre attachement à l’espace métropolitain du Grand Paris.
Finir la RN2 à 2×2 voies, étudier sérieusement la virgule pour se raccorder à Roissy et son pôle économique et toujours améliorer notre liaison ferrée vers Paris Nord sont les trois combats prioritaires pour notre mobilité.
Sur ces questions, nous ne nous battons pas uniquement pour notre territoire. Cette vision englobe une très large partie du département de l’Aisne et même du sud-est des Hauts de France.
Faciliter les flux entrant et sortant est capital. Avec la crise sanitaire sans commune mesure que nous vivons, les habitudes sont en train de changer. Notre cadre de vie est attractif. Nous avons les moyens d’attirer cadres et professions intermédiaires sur notre territoire si nos conditions de transports sont optimales.
En interne nous aurons évidemment à continuer notre travail sur les voies douces et le plan cyclable qui a déjà très bien débuté. Là aussi les mentalités et les habitudes changent.
Le Troisième et dernier chantier est celui qui nous a réuni au commencement, le Tourisme. Nous pouvons faire un constat fort. Aujourd’hui, il n’existe pas de secteur géographique en développement qui ne mène une politique touristique forte.
En implantant la cité internationale de la langue française dans le château de François 1ᵉʳ à Villers-Cotterêts, l’État investit 265 millions d’euros pour nous offrir une visibilité mondiale.
Cette opportunité extraordinaire, nous devons l’utiliser comme un phare pour guider les visiteurs vers tous nos sites : le Fort de Condé, les Fantômes de Landowski, Saint-Jean des Vignes ou encore le futur ludoparc carolingien de Saint-Médard. Nous avons les sites, le patrimoine et une histoire, l’histoire de la France avec ses rois et ses guerres, à partager !
Cette politique touristique nécessite une gouvernance commune. Ses modalités pratiques sont encore à définir, avec l’aide d’Aisne Tourisme, mais l’esprit est clair : valoriser ensemble, d’une seule voix tous nos atouts.
Enfin, bien sûr, ne nous interdisons ni n’excluons aucun champ de compétence pour le PETR. Nos succès futurs, j’en suis certain, ouvriront la porte à de nouvelles synergies entre nos territoires, de nouvelles façons de penser, ensemble, cet espace commun de vie.
Alain Crémont – Président du PETR du Soissonnais et du Valois